Apnée du sommeil
Le syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), communément appelé apnée du sommeil (SAS)
C’est un trouble du sommeil qui prend deux formes : l’arrêt du flux respiratoire (apnée) ou sa diminution (hypopnée). Ce syndrome peut être très invalidant pour la personne qui en souffre.
Les symptômes
- Des ronflements
- Plus de 2 levers par nuit
- Une sensation de ne pas être reposé le matin au réveil
- Des céphalées au réveil
- Une somnolence au cours de la journée
- Des troubles de la libido, de l’humeur, de la mémoire ou encore de l’attention
Quelles en sont les causes ?
Le SAS est une maladie fréquente qui touche 4% des hommes et 2 % des femmes. Elle touche aussi des enfants. Il est associé à plusieurs facteurs :
- Surpoids, obésité, en particulier avec une circonférence importante du cou
- Particularités anatomiques des voies aériennes supérieures, de la mâchoire inférieure, de la luette, de la langue ou la résistance nasale en lien avec une déviation du septum (cloison) ou des polypes.
- L’âge et la ménopause
- Prise de sédatifs comme les somnifères et les tranquillisants
- Tabac (irritation des voies respiratoires)
- Consommation d’excitants en soirée, comme l’alcool et le café
- Antécédents familiaux.
Quels en sont les conséquences sur la santé ?
Le SAS multiplie par trois le risque d’AVC. Il augmente aussi le risque d’infarctus du myocarde et de fibrillation, en raison de l’absence de baisse de la tension artérielle qui survient normalement en seconde partie de nuit. En présence d’une hypertension résistant au traitement, le médecin doit penser à évoquer le SAS. Il y a aussi une augmentation de 30% du risque de diabète, d’autant que 70% des personnes concernées sont en surpoids.
Au-delà de ces risques, c’est surtout la somnolence qui est la plus gênante, voire la plus dangereuse au quotidien. L’endormissement peut survenir dès que la personne s’assied, devant la télévision ou un écran d’ordinateur, au volant… même à un feu rouge. On estime que la somnolence est la première cause d’accidents de la route, avec un risque multiplié par trois !
Le dépistage
En cas de suspicion de syndrome d’apnée du sommeil, votre médecin vous oriente vers un spécialiste du sommeil. Le premier examen consiste à enregistrer votre respiration au cours du sommeil : c’est la polygraphie ventilatoire. Elle nécessite un appareillage léger durant une nuit et à domicile. Si nécessaire, le résultat est confirmé par une polysomnographie durant une nuit à l’hôpital pour surveiller l’activité cérébrale, musculaire et cardio-respiratoire.
Ces examens affirmeront le SAS et en préciseront la sévérité en dénombrant le nombre d’événements par heure. On définit l’index d’apnée-hypopnée par heure (IAH) et le SAS sera qualifié de léger si l’IAH est inférieur à 15, modéré entre 15 et 30, sévère au-dessus de 30.
Le traitement
Le SAS léger ou modéré peut être traité par une orthèse d’avancée mandibulaire, qui, en tirant sur la mâchoire élargit la filière respiratoire.
Le SAS sévère (ou modéré si associé à une maladie cardiaque) demande un appareillage dit de « pression positive continue » (PPC). Le principe de la PPC est d’insuffler de l’air sous légère pression dans les voies aériennes afin qu’elles restent ouvertes pendant le sommeil. La pression est imperceptible et vous vous y habituez rapidement. La machine est discrète, de faible encombrement, équipée d’un masque adapté à chaque patient. La PPC est généralement efficace dès les premières nuits.
L’appareillage de pression positive continue (PPC)
Améliorer la qualité de vie
Préserver sa santé cardio-vasculaire
Diminuer les risques d’accidents de la route
Notre prestation
- Prise en charge administrative de votre dossier auprès de vos organismes (sécurité sociale et mutuelle)
- Conseil et éducation du patient et de son entourage
- Assistance Technique 24h/24
- Maintenance régulière de votre matériel
- Réapprovisionnement en consommables
Questions les plus fréquentes
Les effets positifs se font généralement sentir au bout de quelques jours. Cependant, cela peut prendre plus de temps d’un patient à l’autre. La durée d’utilisation est primordiale pour que l’efficacité se fasse sentir (assiduité, durée de port chaque nuit). Il peut aussi s’agir d’un besoin d’ajustement de la machine, du niveau de pression, du modèle de masque.
N’hésitez pas à nous contacter pour en discuter avec votre technicien ASD.
Il peut s’agir aussi de la coexistence avec une autre maladie du sommeil non liée à la respiration ou encore de traitements médicamenteux associés… Dans tous les cas, parlez-en à votre médecin. Celui-ci dispose de toutes les données nécessaires en recevant les comptes rendus d’observance.
Il pourra, le cas échéant, vous prescrire une oxymétrie ou polysomnographie afin de contrôler l’efficacité du traitement.
Si vous ressentez une sensation de gène au début, l’habitude vient rapidement. On peut le comparer au port de lentilles de contact les tout premiers jours. Cependant, l’inconfort ne doit pas perdurer et le masque ne doit en aucun cas vous faire mal.
Il n’y a aucun danger en cas de coupure de courant. Contrairement aux insuffisants respiratoires qui sont traités pour une défaillance du système respiratoire, vous respirez spontanément. La machine est là pour éviter les apnées, elle ne se substitue pas à votre respiration naturelle. En cas de coupure de courant, vous allez respirer normalement à travers le masque et la machine.
Votre masque doit être trop serré. Desserrez les sangles, mais attention aux fuites. Demandez conseil à votre technicien ASD.
Dans le cas de blessures importantes, contacter sans attendre votre technicien ASD et consultez votre médecin.
Il impératif de traiter les fuites au masque car elles peuvent réduire l’efficacité de votre traitement par la PPC. En premier lieu, vérifiez que vous avez bien remonté votre masque après l’avoir nettoyé.
Si cela ne suffit pas, contactez votre technicien ASD qui verra avec vous s’il s’agit d’un problème d’utilisation ou si le modèle du masque doit être changé.
Cela peut être un effet secondaire lié aux fuites de votre masque. En premier lieu, vérifiez que vous avez bien remonté votre masque après l’avoir nettoyé.
Si cela ne suffit pas, contactez votre technicien ASD qui verra avec vous s’il s’agit d’un problème d’utilisation ou si le modèle du masque doit être changé.
Les constructeurs améliorent la qualité de leurs appareils, en particulier en termes de bruit. Ils ne sont toutefois pas complètements silencieux. En général, vous vous habituerez au bout de quelques nuits… ainsi que votre entourage : l’appareil est plus discret que des ronflements !
Oui. Les variations sonores sont liées aux différentes phases de la respiration (inspiration, expiration).
La pression positive dans les voies aériennes crée un nouveau climat pour le nez et les voies aériennes supérieures : votre organisme doit humidifier une quantité d’air plus importante qu’habituellement. Il est possible que votre nez se dessèche, soit douloureux ou encore qu’il produise une quantité supplémentaire de mucus pour protéger ses tissus sensibles. Si votre nez est congestionné, votre respiration va se faire par la bouche : l’air contourne alors votre nez qui assure normalement la majeure partie de l’humidification. D’où une sécheresse parfois douloureuse de la gorge.
Parlez-en à votre médecin ou à votre technicien ASD qui vous proposera l’utilisation d’un humidificateur. C’est une plaque chauffante qui permet la formation de vapeur d’eau. L’air délivré par votre machine est maintenant humide, votre nez et vos voies aériennes supérieures n’ont pratiquement plus rien à faire…
Utilisez de l’eau du robinet ou de l’eau minérale faible en calcium. L’idéal est d’utiliser de l’eau de source ayant le taux de résidu sec le plus faible possible. Ne pas utiliser d’eau déminéralisée.
Parlez-en à votre technicien ASD qui pourra vous proposer un masque facial, bucco-narinaire ou une mentonnière.
Il n’y a aucun danger. Contrairement aux insuffisants respiratoires qui sont traités pour une défaillance du système respiratoire, votre PPC ne respire pas pour vous. Lorsqu’elle s’arrête, vous respirez normalement à travers le masque. D’ailleurs, il est même probable que cela ne vous réveille pas et que vous poursuiviez votre nuit
Le masque
Après chaque utilisation, rincez votre masque à l’eau claire et essuyez-le à l’aide d’un essuie tout.
Débranchez le circuit afin de laisser circuler l’air. Il sèchera plus facilement, en particulier si vous utilisez un humidificateur. Un masque bien entretenu évite les problèmes de peau.
Le réservoir
Nettoyez-le régulièrement, en particulier en cas de dépôt de calcaire, grâce à du vinaigre. Rincez abondamment.
La machine
L’entretien sera fait par votre prestataire au cours des visites à domicile. Entre deux visites, pensez à nettoyer régulièrement le filtre anti-poussière.
Prenez contact avec votre médecin prescripteur.
Que vous partiez pour un weekend ou pour des vacances, il est important d’emporter votre machine pour conserver le bénéfice de votre traitement, votre bonne forme et votre confort. Pensez aussi à l’utiliser pour une sieste !
Pour son transport, il est conseillé d’utiliser la sacoche fournie avec la PPC et d’y ranger le masque, le circuit, le harnais ainsi que le câble d’alimentation pour ne rien oublier. Pensez à vous munir d’un adaptateur de prise si nécessaire et d’une multiprise.
La machine est autorisée dans n’importe quel moyen de transport. Pour les voyages en avion, en tant que dispositif médical, vous pouvez d’ailleurs le conserver avec vous en cabine.
Emportez une copie de votre prescription et renseignez-vous auprès de votre agence ASD pour savoir si vous avez besoin que nous vous délivrions un certificat de douane.
Oui et prévenez les médecins et l’anesthésiste que vous avec une PPC si vous devez subir une opération.
Cela dépend. La prestation peut être prise en charge à 100% ou complétée par votre mutuelle. Pour certaines mutuelles, en fonction des options choisies, une participation peut rester à votre charge.
Contactez notre service administratif afin que l’on vous explique les raisons. Celles-ci peuvent être très diverses.